Comme tous ports traditionnels, il possède une digue brise-lames, des quais de déchargement et des jetées pour atteindre le rivage. Pour les digues, les "bombardons" ou radeaux flottants sont construits. Ils sont capables de réduire de moitié des vagues de force 6. Les "bombardons" de 65 m de long pour 8 m de haut sont reliés entre eux tous les 15 m, ancrés sur une eau profonde de 20 m à environ 2 km du rivage. Une seconde digue composée de vieux bateaux coulés, appelés blockships (navires de blocage), contribue à atténuer l’effet de la houle.
Les quais sont composés de caissons, dits Phoenix, dont les plus grands sont de dimension d’un immeuble de cinq étages, avec 18 m de haut pour 60 m de long et 17 m de large. 150 de ces énormes cubes de béton sont construits en six mois pour être ensuite coulés parallèlement à la côte et accolés les uns aux autres. Chaque caisson est un véritable navire muni d’un poste d’équipage pour la traversée de la Manche, surmonté généralement d’une plate-forme de défense contre-avion – (DCA) et avec une soute remplie de vingt tonnes de munitions.
Aux caissons Phoenix sont fixées les plates-formes de déchargement en acier, aux angles desquelles sont positionnés des pieux qui servent de béquilles pour les stabiliser durant le déchargement des bateaux. Selon le niveau de la mer dû aux marées, ces têtes de jetée montent ou descendent. Des péniches peuvent s’accoster à ces 23 jetées et abaissant leurs rampes permettre aux véhicules de prendre directement le chemin de la terre ferme. Six jetées-routes pour véhicules sont ainsi aménagées à Arromanches.